Un Rayo de Sol

Fatigué du froid du nord? Viens au sud, l'Espagne est bien plus que le pays du soleil!
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 Quand l'ennui rapproche ceux que la vie a éloigné [Pv Xavier C.E.]

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Euzebia Nowak
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MessageSujet: Quand l'ennui rapproche ceux que la vie a éloigné [Pv Xavier C.E.]   Quand l'ennui rapproche ceux que la vie a éloigné [Pv Xavier C.E.] EmptyVen 3 Mai - 23:51


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Cette soirée était comme tant d’autres dans le même genre, ni excellente ni mauvaise, il faut dire que les soirées de M. Vasilis, Aurélios de son prénom sont assez courues dans notre petit bout de côte. Armateur grec de son état, il est aujourd’hui et depuis un petit moment à la retraite. Ami des arts et de la culture méditerranéenne il dépense sa petite fortune en donation pour les musées et en soirées mondaines. Honnêtement il fait partie de ses hommes que j’apprécie, parce qu’il a du savoir vivre, un peu désuet peut-être à notre époque si cavalière, mais avec lui on a toujours l’impression d’être une sorte de princesse. Et il m’a toujours généreusement rémunérée pour ma compagnie ! Je suppose que l’affection est réciproque, sinon je ne serais pas régulièrement invitée dans sa villa en bord de mer alors que j’ai raccroché.

Je déambule entre les groupes de gens, bavardant à droite à gauche, souriant, certaines de ces personnes sont aussi des connaissances, mais la plupart sont venues accompagnées, par leur moitié évidemment. Ou leur maîtresses pour certains, ça me fait sourire, intérieurement, mais je ne leur tiendrais jamais rigueur de feindre l’indifférence. Aurélios est un hôte charmant et lorsqu’il m’a personnellement fait faire le tour de ses nouvelles acquisitions il m’a parlé comme si j’étais de sa famille, ça suffit à faire ma soirée. Je sais qu’il aime les belles choses, et j’en fais partie d’une certaine façon il n’a lui aucune raison de s’en cacher au contraire s’afficher bras dessus bras dessous avec une femme qui a l’âge d’être sa fille c’est plutôt flatteur…

Mais je ne saurais le monopoliser et il faut bien faire acte de présence, ce serait grossier de s’éclipser si tôt. Et puis je ne me suis pas mise sur mon 31 pour jouer les cendrillons alors une coupe de champagne dans la main j’écoute pensivement le petit orchestre qui joue des airs calmes. Juchée sur mes escarpins, drapée dans une robe que j’affectionne particulièrement, bleu nuit, qui épouse ma silhouette comme une seconde peau, dénudant largement mes épaules malgré ses manches trois quart en dentelle fine, je perds un peu la notion de ce qui m’entoure. Le brouhaha indistinct qui règne devient un bruit parasite, et je me demande qui donc ici écoute réellement la musique, et d’ailleurs qui dans cette salle se préoccupe vraiment de ces artistes que le vieux mécène grec cherche à promouvoir ?

Même moi je m’en moque dans le fond, enfin disons plutôt que je n’y suis pas spécialement réceptive, je suppose que je suis un peu trop terre à terre pour m’enthousiasmer béatement devant des tâches de couleurs sur une toile. Néanmoins je reconnais que certaines œuvres me plaisent, visuellement en tout cas. Ah on vient me faire la conversation m’arrachant à mes pensées, spontanément je souris et donne l’impression de m’intéresser réellement à ce que cet homme me raconte. On se présente, on échange une poignée de main et puis il me parle de lui … de son métier, de sa vie. J’entends sans écouter, je sais ce qu’il veut, oh, il n’est pire ni mieux qu’un autre, c’est peut-être même quelqu’un de très bien. Seulement voilà ce soir je n’ai pas vraiment envie de jouer ce jeu-là, et je n’y suis plus obligée alors je cherche à m’esquiver, l’idéal serait de ne pas trop le froisser.

Je regarde furtivement autour de moi, cherchant une échappatoire salutaire, il en est arrivé à me parler de sa passion pour la pêche en mer, et de ses dernière vacances dans la maison d’un ami je ne sais trop où. Je réponds toujours poliment, il faut que je rompe la conversation avant qu’il ait l’impression de se sentir en terrain stable. Soudain mon regard accroche une silhouette familière, j’aimerais autant ne pas avoir à l’ennuyer, je sais bien qu’il n’a probablement pas spécialement envie de me servir d’alibi. Tant pis je le fixe volontairement avec intensité cherchant à attraper son regard, j’aimerais tellement qu’il comprenne le message télépathique que je m’efforce de lui envoyer… Regardes-moi ! Regardes-moi !

J’avoue je n’ai apparemment pas de pouvoir dans ce domaine-là mince ! Oh peu importe, plan B dans ce cas…

- Oh ! m’exclamai-je sur un ton d’ingénue… Veuillez m’excuser mais je viens d’apercevoir une vielle connaissance, vraiment désolée de vous abandonner… et pour parachever la fuite j’affiche un ravissant sourire. J’ai été ravie de vous rencontrer.

Sur quoi je m’éclipse sans lui laisser trop le temps de réfléchir à une répartie plus intelligente que quelques politesses d’usage. Je sens bien son regard dans mon dos alors je ne peux pas vraiment faire autrement que de m’approcher de Xavier... enfin de Monsieur Cervera Esquerdo, Recteur de l’université de Rioler. Maintenant que je ne suis qu’à faible distance, prenant mon courage à deux mains et plaquant un sourire chaleureux sur mon visage je me lance.

- Bonsoir Monsieur le recteur… si ma mémoire est bonne ?

Bien sûr que ma mémoire est bonne, ce n’est pas comme si je l’avais juste aperçu deux ou trois fois… C’est seulement l’éternel jeu de l’ignorance feinte auquel je me livre sans regret, je suis cependant réellement contente de le croiser, bien que je ne sois pas certaine que ce soit réciproque, vu la situation je n’avais juste pas le choix vois-tu Xavier…

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Xavier Cervera Esquerdo
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MessageSujet: Re: Quand l'ennui rapproche ceux que la vie a éloigné [Pv Xavier C.E.]   Quand l'ennui rapproche ceux que la vie a éloigné [Pv Xavier C.E.] EmptyJeu 16 Mai - 14:42

Collectif ✘ Pourquoi les hommes sont si fragiles
« Dépêche-toi Xavi on va être en retard, encore. »

Il lâcha un soupire las en déposant sa petite puce sur le sol. Pourquoi fallait-il qu’on le traîne à cette fichue soirée. Elle ne l’intéressait même pas. Malheureusement il n’avait pas vraiment le choix. Neolia s’accrocha à la poche de son pantalon et il cligna un peu des yeux.

« Je veux pas rester toute seule… »
« Tu ne seras pas seule, Neolia… Liza est avec toi… »
« Je veux pas que tu partes papa. »

Il sourit doucement. S’il était gaga de sa fille, elle lui rendait son amour au centuple. Isadora leva les yeux au ciel en entendant les « bêtises de sa fille » et elle ouvrit la porte.

« Dépêche-toi je t’attends dans la voiture. »
« J’arrive. » souffla-t-il doucement avant de s’accroupir pour venir embrasser le front de sa fille chérie « Attends-moi sagement, je ne rentrerais pas tard et je viendrais te lire une histoire. Soit sage ma belle, tu auras une surprise si tu l’es ! »
« C’est vrai ? » demanda-t-il d’une petite voix
« Oui, promis. »
« D’accord alors… »

Elle relâcha sa prise sur le vêtement de son père et il la confia à la nourrice. Cette dernière était engagée depuis la naissance de l’enfant. Elle avait toute la confiance du couple, bien que celle d’Isy laisse un peu à désirer aux yeux de son époux. Il abandonna néanmoins son petit soleil aux mains de la vieille Liza et descendit rejoindre son épouse dans la fiat 500 qu’elle lui avait offert pour son dernier anniversaire. Il n’aimait pas particulièrement cette voiture, elle était trop petite à ses yeux. Mais il n’avait rien dit, il était content qu’elle ait pensé à lui. Il s’était mis en route et, un petit quart d’heure plus tard, il s’était garé devant la maison, le boléro de Ravel se finissant lentement. Il aimait la musique classique, ça le détendait. Sa femme avait jacassé pendant tout le voyage mais il n’avait entendu que les notes du musicien. Il se pencha pour embrasser sa compagne –et surtout pour la faire taire– et lui sourit.

« Tu es venu pour t’amuser alors cesse de râler et allons-y ! »

Elle lui rendit son sourire et quitta l’habitacle en même temps que lui. La demeure était immense. Il savait pour y être déjà venu que l’homme qui l’habitait était un collectionneur passionné d’art. Peut-être pourrait-il le rallier à sa cause ? Un homme si influent était toujours bon à prendre dans ces conflits civils. Il entra dans la salle de réception, Isy tenant son bras. On les défit de leurs manteaux et leur offrit une coupe de champagne. Il trempa ses lèvres dans le liquide doré et jeta un regard circulaire à la salle. Et c’est là qu’il la vit. Pourquoi était-elle là ? Il chercha Madame Cervera-esquerdo du regard et soupira doucement de soulagement quand il la vit discuter avec un groupe de femme qu’elle semblait bien connaître. Il détourna alors le regard de son ex-amante qui ne semblait pas encore l’avoir vu et s’approcha de quelques hommes qu’il connaissait. Il discuta une partie de la soirée avec, trouvant des compères pour l’indépendance de la catalogne. Il était en train de parler de ce sujet avec l’un d’eux quand il sentit un regard sur son dos. Il sentait bien qu’il valait mieux qu’il ne se retourne pas. Il n’avait, bien entendu, pas les yeux dans le dos. Mais il avait une mauvaise impression pour le moment. Il continuait de discuter lorsqu’une voix l’interrompit. Cette voix qu’il connaissait par cœur. Il eut un petit soupire et plaqua un sourire de circonstance sur ses lèvres.

« Euzebia très chère. Comment allez-vous ? »

Comment allait-il se dépêtrer de cette situation. Son sourire était toujours aussi beau, ses yeux aussi pétillants. Et ce corps… Il stoppa net son esprit partit un peu trop loin et reprit un verre de scotch. Il fallait au moins ça.

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Dernière édition par Xavier Cervera Esquerdo le Sam 22 Juin - 21:59, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Quand l'ennui rapproche ceux que la vie a éloigné [Pv Xavier C.E.]   Quand l'ennui rapproche ceux que la vie a éloigné [Pv Xavier C.E.] EmptyMer 22 Mai - 14:02


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Bien, voilà nous y sommes face à face au milieu de tous ces gens. Je ne peux m’empêcher de le dévisager un instant le temps de constater qu’il était toujours aussi avenant, pour ne pas dire séduisant. L’idée me traversa l’esprit, si c’était lui qui se mettait à me raconter ses parties de pêches ou ses vacances en bord de mer, je l’écouterais certainement avec plus d’intérêt. Sauf que ça ne ressemblerait pas à Monsieur le recteur, donc peu importe.

- Fort bien répondis-je. Et vous-même ? J’ai cru comprendre que ces derniers temps étaient un peu difficiles pour les universités.

A dire vrai ils étaient un peu difficile pour tout le monde ces « temps », entre les restrictions et les coupes dans tous les budgets. Je n’aime pas spécialement ce qui concerne la politique ou l’économie, cependant, se tenir informée n’est pas inutile. Cela permet au moins de savoir ce qui risque de vous tomber sur la tête. Je remarquais les regards en coin des personnes avec qui Xavier discutait jusque-là, visiblement certains semblait désireux de savoir qui j’étais, et on ne saurait les en blâmer n’est-ce pas ? Je ne refuse jamais de faire la connaissance de nouvelles personnes, c’est un principe pour moi.

- Bonsoir, Euzebia Nowak, je suis gérante d’une pension pour étudiant près du campus de Rioler.

Je me présentais spontanément et sans hésitation un sourire amical échangeant quelques poignées de mains et politesses d’usages. J’aurais peut-être dû attendre qu’il me présente, après tout ce sont des connaissances à lui je suppose. Enfin peu importe, ce n’est pas dans ma nature d’attendre patiemment qu’on m’introduise (sans mauvais jeu de mot, s’il vous plait !) auprès des gens. Pendant ce temps du coin de l’œil je le voyais vider son verre, plus de champagne cette fois. Comme quoi ma présence le mettait visiblement mal à l’aise, ce que je pouvais comprendre. Qu’il se rassure, je n’avais pas prévu de m’éterniser dans son environnement. Je me retourne vers lui toujours égale à moi-même.

- Je tenais encore une fois à vous remercier pour avoir inclus mon établissement dans le programme de logement des étudiants étrangers de l’université. Fis-je avec sincérité avant de poursuivre. Ce fut un plaisir d’échanger ces quelques mots ; je vais vous laisser poursuivre votre conversation Messieurs. Je vous souhaite une bonne soirée !

Un coup d’œil circulaire aux alentours, c’est bon plus de traces du pêcheur du dimanche, diversion efficace. Avec un léger signe de main je m’envole à nouveaux laissant à Xavier son oxygène. Bien sûr j’aimerais que nos relations soient plus « naturelles », voire spontanée, mais je sais bien que ce n’est pas évident pour lui, alors j’essaie de lui faciliter les choses ; Ce qui implique évidemment de ne pas imposer ma présence plus que nécessaire. Aussi frustrant que cela puisse être…

Par réflexe peut-être je me retrouve vite dehors, sur la grand terrasse qui fait face à la mer. Entre temps j’ai récupéré ma veste il fait encore froid pour la saison surtout le soir. Je me suis rendu compte que mes mains cherchaient à tâtons dans ma pochette de soirée quelque chose qui n’y était plus depuis des années… Ah maudites cigarettes. La plupart du temps je n’y pense même plus, pourtant des fois dans ce genre de soirée, quand il m’arrive de m’ennuyer ou pour je ne sais trop quelle raison les vieux réflexes ne sont jamais loin. Un sourire en coin je referme la pochette en haussant les épaules. J’ai promis de toute façon.

Je vais m’asseoir sur la large balustrade qui entoure la terrasse, je regarde la mer si calme. Je pense que je vais rester là un moment, le temps de me faire oublier, puis j’irais dire au revoir au maître des lieux et je rentrerais … où j’irais peut-être ailleurs m’amuser vraiment avant de rentrer. Ouais ça me plaisait bien comme idée.

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MessageSujet: Re: Quand l'ennui rapproche ceux que la vie a éloigné [Pv Xavier C.E.]   Quand l'ennui rapproche ceux que la vie a éloigné [Pv Xavier C.E.] EmptySam 22 Juin - 19:55

euzebia ✘ Les hommes sont des barbares qui nous veulent à genoux
Xavier était de ces  hommes qui étaient fidèle à leurs femmes. Je vous l’accorde, ce fait est de plus en plus rare dans notre société. Mais ses parents l’ont élevé avec des principes dont celui de ne pas se jouer du « sexe faible ». Son père était un gentleman reconnu. Et même s’il était un Don Juan, il ne se moquait jamais de la femme qu’il séduisait. Malgré tout, c’est quand même un personnage complexe. Il n’aime pas être blessé dans son estime et sa fierté. Et revoir Euzebia, hors d’un contexte professionnel, depuis tout ce temps, et bien ça lui faisait l’effet d’un électrochoc.

S’il aimait Isy ? Il n’en était plus sûr, et ça depuis longtemps. Mais jamais il ne pourrait la tromper. Pas après ce qu’ils ont pu vivre ensemble. Et puis, ça porterais préjudice à sa petite étoile. Alors il ne voulait pas de ce genre d’histoire. C’est aussi pour cela qu’il restait loin de la demoiselle. Euzebia avait toujours réveillé en lui d’étranges sentiments. Des sentiments qu’il n’était pas prêt à ressentir, pas maintenant.

Alors il détourna le regard des courbes si gracieuses de la demoiselle, de ses yeux de biche et de son air mutin. Et il se concentra sur le contenu de son verre. Le liquide ambré avait plus d’intérêt à ses yeux à ce moment précis. Même s’il crevait d’envie de lui poser une multitude de questions.

« Je me porte très bien également. Et la crise n’épargne personne malheureusement. Mais nous faisons face. Des étudiants sont toujours présents et nous avons dû augmenter un petit peu les frais de scolarité. C’est peu mais ça suffit à nous faire entrer dans nos frais. »

Comment tuer l’amour et faire fuir une femme en quelques secondes ? Parler d’économie. Surtout que la demoiselle ne devait pas s’intéressé plus que ça à ce que devenait l’université. Même si ses clients venaient probablement de là, elle pouvait toujours se reconvertir en hôtel ou auberge de jeunesse. Mais il fut surpris de la voir s’enfuir si rapidement. Elle ne lui aura pas coupé la parole mais avait tout de suite embrayé. Il était resté un peu sonné. Il fixa le fond de son verre et réfléchit. Avait-il réellement besoin d’être si distant avec elle ?  Oui, ils avaient couché ensemble. Mais c’était son… métier, à l’époque. Alors ça ne devrait pas poser de problème. Il fit remplir de nouveau son verre et la suivit du regard. Il emprunta le même chemin et l’observa discrètement de la porte en verre. Le vent balayait ses cheveux et elle cherchait visiblement quelque chose au fond de son sac. L’avait-il rendu nerveuse ? Il espéra que non et s’avança sur la terrasse, fermant porte derrière lui. Il approcha et s’appuya sur la balustrade quelques secondes, posant son verre sur le côté.

« Ça fait longtemps… » murmura-t-il en soupirant peu.

Tentative vaine, à ses yeux, de faire la conversation. Il aurait pu lui dire que le paysage lui rappelait l’époque où ils s’étaient côtoyés mais ça n’aurait pas été vrai puisqu’ils n’avaient jamais quitté la chambre de cet hôtel de seconde zone. Il n’y a guère que le temps qu’il faisait qui pourrait lui rappeler leur relation. Il ferma un peu les yeux et inspira un peu avant de tourner la tête vers elle.

« Qu’est-ce que tu deviens, Euzebia… ? »

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MessageSujet: Re: Quand l'ennui rapproche ceux que la vie a éloigné [Pv Xavier C.E.]   Quand l'ennui rapproche ceux que la vie a éloigné [Pv Xavier C.E.] EmptyDim 23 Juin - 20:45


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Ça ne fait pas cinq minutes que je suis assise là que déjà je sens une présence dans mon dos et j’entends le claquement léger de la porte vitrée qui se referme. Je ne me retourne pas, c’est probablement juste un fumeur ou quelqu’un qui a envie de respirer un peu d’air frais. A croire que dans la vie c’est quand on cherche à être seul que les gens viennent à vous. Enfin est-ce que j’avais vraiment envie d’être seule…. Bonne question. En fait non, je déteste la solitude, par contre j’aime choisir les personnes dont je m’entoure et je n’avais pas envie de retomber sur un homme comme tout à l’heure, ni sur une de ces femmes. Les pas s’approchent dans mon dos, ce ne sont pas ceux d’une femme, pas de cliquetis de talons. Peut-être va-t-il me demander du feu… ou me dire qu’il fait froid pour la saison…

« Ça fait longtemps… » Ce n’est qu’un murmure vite perdu dans la brise du bord de mer, mes yeux s’agrandissent surpris, et mes lèvres dessine un « oh » muet. Ca alors ! Je m’étais attendu à beaucoup de chose mais pas à ça. Curieuse et désireuse de m’assurer que je n’avais pas rêvé je tournais la tête sur le côté en direction de la voix. Mes yeux confirmant ce que mes oreilles avaient identifié. Voyez-vous ça, M. le recteur, enfin non Xavier plutôt, le recteur n’aurait pas dit ça, lui il parle de son travail pas du passé qui le gêne…

Je le fixe en silence, sans même m’en rendre compte, détaillant les traits de son visage, les années ont été clémentes, j’ai presque l’impression qu’il est mieux aujourd’hui qu’hier. Le problème avec Xavier c’est qu’il n’a jamais vraiment été comme les autres pour moi, même si ça me coûte de l’admettre. Je pense qu’il ne l’a jamais réalisé, et c’est tant mieux, ça serait réellement gênant sinon. Pourquoi ? J’en suis pas certaine, quelles sont les raisons qui font qu’on se sent plus proche d’une personne ou d’une autre… Je n’aurais peut-être juste pas dû lui donner mon vrai prénom ce soir-là, pas plus que je n’aurais dû lui offrir mes lèvres. Et je ne peux même pas dire que c’était des erreurs de débutantes. Ça craint…

Sa question me tire de mes pensées et je réalise qu’il me regarde… Zut… Je détourne les yeux pour fixer l’horizon nocturne, pour un peu je rougirais presque. N’importe quoi Euzebia ma grande, ressaisi-toi ! Un vague sourire se dessine sur mes lèvres, alors il se demande ce que je deviens. Pendant une seconde je suis tentée de lui faire une réflexion sarcastique. Sauf que ça ne serait pas sympa. D’autant plus qu’il a quand même pris sur lui pour venir m’adresser la parole, en tout cas je suppose que c’est le cas.

- Ce que je deviens… quelqu’un de respectable je suppose… Finis-je par conclure avec un sourire en coin.

Je ne voyais pas quoi dire de plus, parce qu’en dehors de ma façon de gagner ma vie le reste n’avait pas tellement changé. Honnêtement je ne pense pas que savoir que j’ai eu des soucis avec la plomberie de la pension il y a deux semaines le fascine ! Mes jambes se balance doucement dans le vide surplombant le sable de la plage.

- Et toi ? J’ai cru comprendre que tu étais devenu un papa poule…

L’image me fait rire doucement, je suis sincèrement contente cela dit de savoir que les choses pour lui se sont bien arrangée après. Peut-être un tout petit peu amère quelque part dans un partie sombre de ma personne, celle qui murmure parfois « et si… ». Par chance je ne suis pas assez idiote pour l’écouter. Il y a des choses dans la vie qui vous laisse un sentiment d’inachevé, un goût de trop peu, c’est le cas de Xavier pour moi, mais personne n’a besoin de le savoir.

- Ça lui fait quel âge ?

Les parents sont toujours contents de parler de leurs enfants, c’est une constante, que ce soit pour s’en plaindre où s’en vanter. Je sais que je mets les pieds sur un terrain stable, un sujet ne nous mettra mal à l’aise ni l’un ni l’autre.

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