Méprise [PV Jade]

Un bonjour et des paroles dites d’un air inquiet. Tu regardes des pieds au visage l’homme, il est étrange. Du moins, ses vêtements. Tu ne portrais jamais ce genre de robe, elles te plaisent pas trop. Toi tu préfères celle avec plein de fleurs, coloré, vive, un peu du genre Hippie. Ou alors, ceux qui font très modestes. Ça te fait rappeler qu’au fond de toi, tu es une princesse. Mamie te le disait beaucoup, avant de mourir. Un jour, alors que tu faisais un puzzle sur le tapis du salon, de son salon, qu’elle te regardait jouer, dans sa chaise qui bouge, POUF elle a perdu la vie. Au début, tu ne t’en étais pas rendu compte, tu croyais qu’elle dormait, mais papa, quand il l’a vu, il a appelé les ambulances. Bien sûr c’était trop tard, ça faisait un bout de temps qu’elle bougeait plus, dans sa chaise. Tu as été très triste, quand tu l’as appris. Tellement que tu n’avais pas assisté aux funérailles, tu t’étais caché dans la voiture du voisin, celui qui l’a ferme jamais. Et tu avais pleuré, pleuré, pleuré et encore pleuré sans pouvoir t’arrêter. Cette femme, tu l’aimais tellement. Elle hantait tes pensées, tes rêves, tout. Puis un jour, tu l’as oublié. Et le court de la vie a continué. Sans elle. Et aujourd’hui était un autre jour, tu le savais.

En revenant à la robe du garçon, tu te rappelles ces froids hivers où on t’obligeait à sortir de la maison pour aller à l’église. Les gens qui parlaient, là-haut, avaient les mêmes ! Ça devait être une sorte de mode pour les gens qui allait souvent à l’église. Toi, tu n’y es pas allé souvent, toi, à l’église. Ça t’ennuyait un peu, a force de ne peut être remercié d’y avoir participé. En plus, tu devais user tout en argent pour le donner au panier, tu te demandes ce qu’ils faisaient, avec tout ça. C’est sûr, toi, tu aimerais bien le savoir.

« Bah, moi je cherche le chemin ! (tu éclatas de rire) Je me suis encore perdu. Mais, heu, dite. Des fois, quand ma famille m’emmenait à l’église il y avait le même genre de gens, avec des robes comme la votre. Et y parlait beaucoup beaucoup sur Dieu, vous savez. Ce que je veux dire, c’est, c’est quelle marque ? Parce que je me suis dit, que peut-être je pourrais me faire plus d’amies, si j’avais la même. Vous avez beaucoup d’amis, vous, au moins ?! AH ET AUSSI (tu fis un tour sur toi-même, les bras tendu dans le ciel) Pourquoi vous nous prenez tout mon argent de poche pour le mettre dans un petit panier, à chaque fois que j’y vais ? »

L’homme à la robe était vraiment étrange. Il parlait étrangement, en fait. Il parlait de si, de ça, il parlait de pleins de choses, trop de choses ! Et puis, il parla de Raul (que tu compris comme Roue) qui était un petit garçon à qui il pouvait arriver des trucs. Tu rias d’abord, pensant que les paroles de l’homme était insensé, puis, en y repensant, tu t’arrêtas. Le petit Roue avait sûrement dû donner rendez-vous à l’une de ses grandes-filles et l’homme voulait peut-être l’arrêter parce que cette grande-fille n’était pas celle de sa vie. Se tromper, c’est pas du tout bien, tu le sais, toi, tu t’es tromper avec Adamo. Adamo, le beau Adamo, ton prince charmant ta trahis, et si un homme avec une robe t’aurait prévenue avant qu’il était méchant, tu n’aurais pas été si triste. Alors, il fallait aider le petit Roue ! Tu fouillas dans ta mémoire à toute allure, la mine inquiète, et fini par t’écrier :

« Roue ce n'est pas un petit garçon tout mignon avec un sourire vilain . Je lui ai donné un petit chocolat, je lui ai caressé les cheveux et je lui ai dit d’aller retrouver sa maman et il m’a dit un gros mot. Sale … Ça comme par un P, ensuite c’est un U et à la fin c’est un E, vous savez. J’étais très en colère. Vous devez le dresser. »

À vraie dire, tu n’étais même pas fâché contre ce petit garçon. Les garçons qui sont trop gentils comme Adamo et qui disent pas de gros mots ils sont faibles, comme Adamo ! Parce qu’Adamo il est trop nul, et que de toute façon, Adamo, tu le détesteras toute la vie.

Ahlala. On ne peut jamais compter sur les garçons avec des robes. Qu’est-ce qu'ils sont impatients ! Toi qui essayes d’être aimable et d’entretenir une bonne relation avec ce parfait inconnu, toi qui mets tous tes efforts dans cette direction pour lui faire plaisir, toi, il te souille! Mais tu aurais dû faire plus attention, petite Jade, ne pas baisser ta garde. Après que ses amis t’ont volé ton argent, ils essayent de te briser le cœur. C’est sûr, c’est une secte. Terrifiant. L’enfant dont il t’a parlé est sûrement un petit enfant kidnappé ! Tu dois le protéger ! Ou il mourra !
Mais en fait, tu ne fais rien. Tu restes là, bouge pas. Ton histoire, c’est sûrement du n’importe quoi. D’ailleurs, à cette heure-là, tu devrais être quelque part d'autres. Tu ne sais même pas pourquoi tu es là.

« Pourquoi vous voulez le retrouver, le petit garçon ? Peut-être qui s'il s'est enfui, parce que je suis posé qu’il s’est enfui, parce qu’il en avait marre. Peut-être qu’il en avait marre d’avoir un père avec une robe. Vous savez, les enfants, ils se moquent, ils sont méchants. Sûrement qu’ils rient, quand ils vous voient. Moi-même, ça me fait tout bizarre, de voir un homme avec une robe. Quand j’étais petite, moi, on m’a brisé le cœur en m’insultant ou en se moquant de moi où des choses et gens qui m’entouraient. Vous devriez relâcher l’enfant, parce que qu'avec des kidnappeurs comme vous, il ne doit pas être heureux, lui. »

Pauvre enfant. S’être fait kidnapper par un homme en robe, ce n'est pas marrant.

Peut-être que tu as fait une erreur. Un kidnappeur, ce n’est pas comme ça. Ça n’a pas de robe, ni de cheveux aussi bouclés. Un kidnappeur, c’est plus méchant, agressif, et il se serait sûrement très agacé, si tu découvrais son secret. Lui, reste encore un peu gentil. Sûrement parce que c’est quelqu’un qui travaille dans les églises, peut-être même qui a peint les fenêtres ? Dans tous les cas, les gens de l’église sont gentils, et ne kidnappent pas les enfants. Ni l’argent non plus. Jade tu dis n’importe quoi. Jade tu es bien trop insouciante. Ce pauvre petit garçon, qui se balade parmi toutes ses femmes aux vêtements bizarres. Il doit avoir peur. Tu te précipites vers le monsieur.

« Je. Heu. Ne savait pas. Excusez-moi. Si vous voulez, j’ai mon portable sur moi, et, je pourrais appeler la police ? Elle pourra faire des genres d’enquêtes, pour récupérer votre enfant. Heu. Si c’est le vôtre. Sinon. Heu. Excusez-moi. »

Tu parles si vite, Jade, t’as-t-il comprit ?

« Pardon. Désoler. »

Tu souris. Tu es si heureuse que le monsieur n’est pas été méchant avec toi, tu as dit tellement de choses horrible et insensée, tu le reconnais maintenant, et tu aimerais bien tout effacée. Mais tu vas te rattraper, parce qu’il t’a invitée à manger des petits gâteaux à l’église, c’est si aimable de sa part. Tu vas dire un million de choses gentille et mignonne et tu vas lui faire plein de compliments après avoir récupéré l’enfant –tu ne sais toujours pas si c’est le sien, mais peu importe. Tellement qu’il va être content de toi, il va tout oublier et être ton ami, même s’il est vieux. Parce qu’il a l’air vieux quand même.

« D’accord ! Mais c’est grand Rioler, c’est comme un labyrinthe, tellement c’est grand et géant et immense ! Je ne sais pas s’il va le retrouver son chemin, la police pourrait peut-être comprendre si on leur dit ça ? Il viendrait chercher tout de suite, même si ça ne fait pas un jour. Peut-être. »

Tu t’inquiètes. C’est si difficile, de retrouver son chemin, dans un labyrinthe.

« Oh, et, je m’appelle Jade, aussi. Jade Marshall. »