Un Rayo de Sol

Fatigué du froid du nord? Viens au sud, l'Espagne est bien plus que le pays du soleil!
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 Et c'est comme ça qu'on commence? [Dolores]

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Candela Mendoza de Vidal
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MessageSujet: Et c'est comme ça qu'on commence? [Dolores]   Et c'est comme ça qu'on commence? [Dolores] EmptySam 16 Fév - 15:56

Février ne touchait pas encore à sa fin, à peine s’il venait de commencer, et les températures ne savaient pas quoi faire si descendre ou monter, de quoi causer de problèmes. Avec ces changements n’importe qui pouvait attraper un rhume du jour au lendemain, et en période d’examens c’est à éviter par tous les moyens, pas que Candela soit très inquiète cette fois-ci elle tenait à finir son année sans devoir repasser en septembre. Et pour cette raison il était important qu’elle ne tombe pas malade ces moments sinon ça serait la fin pour elle, toutes les fois qu’elle a attrapé un rhume elle a dû rester au lit pendant deux jours à manger de la soupe ; et surtout : elle devra rentrer à la maison. Profitant alors ces derniers jours de soldes Candela prit le bus du centre-ville, elle comptait passer la journée dans un des centres commerciaux pour y acheter des médicaments, bonnets, gants et écharpes en laine, et de la nourriture. Elle ne savait pas quand elle reverrait la lumière du jour, enfin si, le jour du dernier examen, mais c’est une façon de parler.

Son plan était efficace, acheter tout le nécessaire sans s’arrêter, ne pas perdre du temps dans les boutiques inutiles et ne pas se laisser tenter par les librairies et boulangeries, les samedis il y a trop de monde pour se laisser aller dans un centre commercial. Pour le moment tout marchait comme prévu, Candela avait déjà la plupart des choses et le plus importants, les médicaments, il lui restait un bonnet et une écharpe car elle n’avait rien trouvé à son goût. Ce qu’elle aimait dans les grandes surfaces du genre est qu’elle pouvait facilement repérer les boutiques où il vaut mieux ne pas y entrer à moins d’avoir une carte de crédit illimitée, les magasins pas trop luxueux étaient souvent vides. Candela choisir un du regard et se décida à entrer en même temps qu’une autre jeune femme, elles avaient eu le même coup de foudre pour la petite boutique ? Pas vraiment, alors que la brune arpentait les étagères l’autre papotait avec le vendeur. Le manque de sérieux au boulot la mettait toujours de mauvaise humeur.

Heureusement son attention fut captée parce qu'elle était venue chercher, elle avait trouvé son petit bonheur.

"Excusez-moi, je peux avoir le bonnet et l'écharpe blancs qui sont là haut?"

Mais pas de réponse, le vendeur était trop occupé avec l'autre fille. Soit, Candela devra attendre et elle attendit pas mal, une dizaine de minutes qui semblaient ne jamais se finir. Elle perdait patience. Elle n'aimait pas attendre, pas pour les raisons qu'elle voyait. Finalement, elle posa bruyant son sac sur le comptoir et força le garçon à la regarder en face.

"Le livre de réclamations."
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Dolores García Vazquez
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MessageSujet: Re: Et c'est comme ça qu'on commence? [Dolores]   Et c'est comme ça qu'on commence? [Dolores] EmptyDim 17 Fév - 0:03


« L'excuse des âmes

sans volonté. »
Candela & Dolores

Quand on regarde le ciel obscurcie par quelques nuages, quand ses bras, tendus, accueillent les belles éloges qu'il nous offre, quand ce fluide lépreux nous fait tous fuir, elle, elle ne peut s'empêchait de sourire pour que le soleil lui revienne. Aujourd'hui, en ce jour éclairait par une douce canicule presque inexistante, Dolores était libre, par comme la citoyenne qu'elle est, mais comme une enfant après une dure semaine de labeurs. Elle marchait, de sa démarche féline, arpentant chaque parcelle de chaque ruelle, d'une fluidité sans égale, sans aucune once d'hésitation. Elle tournait, par-ci, par-là, à la recherche du moindre divertissement pouvant l'attirer. Tout ce qu'elle voulait, c'était s'amuser. Alors, qu'importe la direction ou le nombre de personne qu'elle foudroierait sur son chemin, ce n'était pas la routine qu'elle recherchait, mais d'une nouvelle rencontre. La vie en pensionnat et surtout en collectivité ne la rendait apparemment pas encore saine à en juger par son manque de la gente masculine. Elle voulait se sentir désirée, tout simplement. D'habitude, elle n'était pas aussi investie le samedi, surtout après avoir raté sa grâce matinée, mais en cette période de pressions, de stresses et d'angoisses, elle jouissait des bienfaits de toute cette tension. Rien n'était plus amusant pour elle de s'amusait des malheurs d'autrui, après tout. Quand elle passait devant la bibliothèque, elle riait des personnes qui étudiaient, encore et encore, même pendant leur temps libre. N'avaient-ils donc aucune vie ? Jamais nous ne verrons notre chère Lola dedans, sauf s'il y a une climatisation l'été, au cas échéant, moisir aux côtés d'une multitude de vieux bouquins ne l'enchantait guère ! Non pas que cet endroit était trop cultivé pour elle; au contraire, Lola était d'une intelligence surprenante pour le travail qu'elle effectue, presque comme si elle passait ses soirées à faire ses devoirs - ce qui n'est évidement pas le cas. Tous ses professeurs le lui disaient : Lola est douée. Oui mais bon, à quoi sert son intelligence, si elle ne l'utilise que pour les examens au grand coefficient ? Travail irrégulier, présence presque inexistante : on ne peut pas dire que la jeune García soit una chica modelo comme le disent si bien ces espagnols. Pourtant, selon elle, ce n'est pas de la négligence mais plutôt un total désintéressement pour ces matières factices auquel elle n'y apporte aucun intérêt, si ce n'est ses parents qui n'arrêtent pas de jacasser dans ses oreilles à longueur de journée sur la tournure de son avenir, la saoulant à un point, surtout qu'elle, elle voulait faire du cinéma. Rien d'autre. Imaginer une autre voie pour elle, c'est sans doute se foutre de sa bouille. Alors, Lola, rien que d'y songer, ça l'irrite. Elle ne peut supporter qu'on la contrarie ! Oh, si le monde arrêtait de provoquer son courroux au moins une journée, elle n'embêterait sans doute plus les personnes du troisième âge en les injuriant quand ceux-ci engendraient ses foudres. Enfin... C'est bien beau d'espérer et de promettre, il faudrait aussi que la demoiselle sache le faire. Un idéal bien délicat à concrétiser. 

Enfin, sortant de ses songes, elle revint à la réalité en baillant presque d'ennui. En fait, ce samedi n'était pas aussi enrichissant et ce, même si elle l'avait attendu avec hâte durant tous les jours de la semaine. Ici, il n'y avait aucun nouveau touriste tenant une conversation à base de mots décousus pour égayer l'après-midi de la tête rose ! Ce fin de mois était vraiment ennuyant, ma foi. Beaucoup plus qu'elle ne l'envisageait, en tout cas. 

D'ailleurs, l'adulte était tellement plongée dans ses pensées qu'elle avait perdu le sens de l'orientation. Elle eut soudainement cette impression de se réveiller hors du temps, de sortir de sa bulle. Où était-elle ? Elle passa une œillade parcourant l'horizon et elle devina bien vite où elle se trouvait. Ses yeux ne purent s'empêcher de plisser et ses talons, de claquer sur le bitume. Ça y est, cet endroit si bondé et prisé l'agaçait déjà ! Le centre-commercial était un lieu qu'elle aimait bien, mais là, il y avait pas d'étudiants, ni d'individus ayant un âge assez mûre susceptible de l'intéresser. Ceci dit, elle retira bien vite cette pensée décourageante en apercevant ce qu'elle identifia comme étant une acerbe illumination. Non loin de la population dû aux boutiques aux offres qui feraient presque jalouser les périodes de soldes, il y avait une charmante boutique que l'espagnole avait l'habitude de fréquenter. Elle avait fait la rencontre du gérant des lieux mais aussi des autres fonctionnaires... Tout ceci durant leurs heures de pauses, bien entendu. Enfin, elle distingua l'un de ces garçons, qui travaillaient là-bas et avec qui elle discutait souvent, et cette simple vue la réconforta. En effet, elle pourrait presque louer les cieux pour cette glorieuse découverte ; aguicher le jeune homme était presque l'un des plaisirs qu'ont les jeunes et qui ne la lassera sans doute pas durant son existence de mortelle. 

Elle rejeta délicatement une mèche un peu trop rebelle qui barrait son front, mettant en valeur ses ongles parfaitement manucurés et vernis d'une couche brillante, avant de passer le seuil de la porte en pénétrant dans l'édifice, se dirigeant vraisemblablement vers le vendeur. Sourire enjôleur, yeux malicieux et accoudée au comptoir de la caisse, elle semblait parfaite, des pieds à la tête. Cependant, qui pouvait lui en vouloir ? Elle voulait plaire : elle plaisait. Oh ça oui, pour être désirée, elle l'était. Pourtant, elle ne voyait qu'en ce jeune homme un simple collègue de besogne avec qui elle partageait quelques soirs, une fréquentation parmi tant d'autres pour elle. Oui, mais elle le voulait surtout pour ce soir : en effet, c'était samedi, il fallait faire la fête et elle voulait compter sur sa présence pour se défouler sur la piste de danse. Elle lui parla de cette idée, le supplia à sa manière, le soudoyant à son autorité et lui faisant presque du chantage... Elle ne changeait pas ses méthodes après tout et, même si cela pouvait durer, elle souhaitait avoir une affirmation de sa part. Cinq, dix ou vingt minutes ? Qu'importe ! Or, en venant ici, elle n'avait pas fait attention à ce qui l'entourait, puisqu'une seule personne avait suscité sa considération. Seulement, elle aurait dû porter un regard un peu plus omnipotent sur la pièce, surtout qu'une voix étouffée par celle légèrement rauque et sensuel dudit « Ian » réclamait un peu d'attention. Enfin, la rose ne s'en rendit compte que quand la voix inconnue d'une femme les apostropha en imposant clairement sa présence. En effet, l'employer dévisageait à présent la nouvelle venue, piqué à vif d'une nouvelle curiosité pour ce petit bout de femme qui avait osé les opprimer de son existence par le biais d'un choc qui les avait irréversiblement alertés. 

« Le livre de réclamations. » continua-t-elle, sans se préoccuper du reste. 

Enfin... La tension devint palpable.
En effet, Dolores, elle, elle ne réagit pas de la même manière. Si le jeune homme ne s'était pas égosillé, l'actrice s'était s'offusquée en arquant un sourcil, la rabaissa puis fronça les deux ; elle ne pût s'empêcher de détailler avec animosité la personne qui venait de l'interrompre. Elle ressentait, en assimilant sa phrase amèrement, aucune sollicitude à l'égard de la belle brune. Pourtant, son interpellation n'était pas impolie mais son timbre avait un ton méprisant, presque cassant, ne dissimulant aucune trace de son impatience et de son agacement vis-à-vis de la situation. Elle commença à mépriser la jeune femme. Son air de sainte-nitouche effarouchée l'horripilait plus que tout ! C'était presque un supplice de voir une fillette comme elle et ce, même si elle devait être plus âgée que Lola. D'ailleurs, la demoiselle la toisa durement, comme un chien de faïence, avant de finalement débiter quelques paroles à l'égard de l'inconnue. 

« Nous étions en train de converser, merci de ne pas nous agresser en mettant à terme à notre dialogue aussi impoliment. » fit-elle en accentuant son dernier mot, qui eut presque l'air ironique en venant d'elle... Surtout qu'elle était toujours adorable, elle, n'est-ce pas ?

La phonation qu'elle émit n'était pas amicale, ni agressive. Elle différait juste, reflétant le son mielleux de sa voix. Être impassible, l'air insensible. Un jeu d'enfant, dès à présent. Ses traits sereins, son sourire en coin et ses doigts enroulant ses mèches teints, elle scrutait la brune à la recherche d'une quelconque réplique. Elle s'attendait à ce qu'elle s'énerve. Comme tous.


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Dernière édition par Dolores García Vazquez le Dim 24 Fév - 23:28, édité 1 fois
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Candela Mendoza de Vidal
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MessageSujet: Re: Et c'est comme ça qu'on commence? [Dolores]   Et c'est comme ça qu'on commence? [Dolores] EmptyDim 17 Fév - 15:39

Entre nous, Candela était allée un peu plus fort que prévu, mais elle ne supportait pas ce genre de comportement puéril, indifférence et la négligence de la part du vendeur. On lui payait pour un service qu'en ces moments il n'offrait pas, la brune s'en fichait de sa vie privée, mais en heures de travail on respecte. Le client est roi, non? Elle aussi elle travaillait face au public et ne se permettait pas des réactions du genre, si elle se mettait à draguer chaque gars qu'arrivait au café sa réputation serait profondément touchée, sans parler de celle de son père qui verrait sans doute ses affaires chuter. Ils voulaient flirter? Pas de problème! Ce n'était pas elle qui allait leur empêcher d'avoir une nuit torride et la gueule-de-bois le lendemain. L’irritation de l'espagnole augmentait au fur et mesure que le vendeur ne se rendait pas compte de la situation, était-il sourd ou tout simplement trop lent à comprendre? Elle attendait une réponse de sa part, un geste, quelque chose qui lui prouve qu'il comprenait l'état des choses. Et tout ce qu'elle recevait c'était une expression de surprise. Eh ban, était-il aussi naïf que ça? D'accord, reprenons:

"Le livre de réclamations, où je vais devoir aussi attendre pour écrire ma plainte?"

Il faut tout de même dire que Candela était beaucoup plus calme qu'avant, passés les premières secondes d'indignation son cerveau fonctionnait comme toujours, ce qui n'était pas le cas de l'autre, ni de la fille. Notre jeune femme ne se rappelait pas de lui avoir adressé la parole, pourquoi parlait-elle? Ses besoins primitifs, pour les nommer d'une manière agréable à dire, étaient-ils plus importants que le travail de son ami? Apparemment. Quoique, Candela aurait préféré que ce soit le vendeur qui lui donne cette réplique, comme pour montrer qu'il a du sang dans les veines et non un liquide trop gras pour circuler normalement. Candy continua à fixer l'homme en face d'elle, doucement il revenait en soi, balbutiant, s'excusant, trop tard mon pauvre, la brune avait déjà sortit son portable et document d’identité, ce que confirmait bien son attention d'écrire dans le fichu livre et le signaler à ses supérieurs. Mais l'autre était toujours trop lent, et pendant qu'il cherchait les papiers Candela se décida enfin à examiner la gamine.

Niñata. Il n'y avait pas d'autre mot pour décrire la fille à ses côtés. Plus jeune que notre brune, sans doute, mais avec une aura de supériorité qui la mettait hors d'elle, maquillée et habillée pour séduire coûte que coûte, tout chez elle était calculée. Et c'est cette jeunesse qui va nous sauver de l’enfer? Plutôt mourir que laisser le destin de tout le pays dans les mains des filles et garçons du genre. Mendoza n'eût pas besoin de poursuivre son analyse, elle ne voulait rien savoir sur la fille aux cheveux roses, par contre elle se daigna à lui répondre puisqu'elle lui avait adressé la parole. Soupirant avant d'ouvrir la bouche, elle s'accouda sur le comptoir.

"Oh, désolée, je ne t'avais pas vu!" Ce qui était totalement faux, comme ne pas la remarquer alors que tout en elle crie qu'on la regarde. Je ne doute pas de l'importance de votre conversation, elle est juste déplacée. Ton ami travaille, tu lui empêches de faire ses devoirs, et du coup ça gêne tout le monde.

Le vendeur revenait à ce moment-même, coupant les paroles de Candela, il lui tendit, avec une main légèrement tremblante, le livre. La brune houssa un sourcil, il devait être nouveau dans le métier, une réclamation n'allait pas le mettre à la porte, mais si le faire surveiller de près. Au moins il n'avait pas recommencé à s'excuser, et surtout ne lui avait pas demandé d'oublier l'affaire.

Enfin! Merci. Elle prit le livre et s'empressa à remplir la feuille que le garçon lui indiquait. N'aie pas peur, ça prend même pas 5min, je finis ça et je vous laisse parler à nouveau. J'en suis sûre qu'il vous reste énormément de choses à vous dire.

Elle ne regardait aucun des deux présents, même si son ton signalait qu'elle le disait surtout pour la fille qui semblait être la plus impatiente à ce qu'elle parte.
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MessageSujet: Re: Et c'est comme ça qu'on commence? [Dolores]   Et c'est comme ça qu'on commence? [Dolores] EmptyDim 24 Fév - 17:08


Nos préjugés,

une part de vérité.
Candela & Dolores

Charmant.
Ce mot avait un sens bien particulier, surtout quand toi tu le disais. Enfin, on ne pouvait pas faire croire que cet adjectif avait plusieurs paradoxes mais sa définition exacte, toi, tu la changeais comme bon te semble. On était donc en incapacité de réellement savoir le fond de tes pensées, surtout que tu t'amusais bien, çà et là, à revêtir une autre personnalité auxquelles tu en donnais même une sorte d'âme. Mais bon, à force de toujours jouer un rôle, tu finis évidement par te perdre. Quelle Lola jouer ? La timide, la rebelle ou bien l'excentrique ? Tu optes pour l'irréfléchie. 

« Le livre de réclamations, ou je vais devoir aussi attendre pour écrire ma plainte ? »

Toujours aucune réponse. Là, tu commençais à rouler tes yeux dans leur orbite, comme déroutée de son manque de tact et surtout, de réaction. Fallait-il donc lui dessiner l'objet de ses désirs ou bien était-il un sage garçon qui obéirait aux Rois et Reines de ces lieux ? Enfin bon, il ne fallait pas exagérer non plus et l'insistance qu'avait la nouvelle venue pour ce cahier de doléances t'horripilait énormément. Ne voulait-elle pas autre chose au début ? Pourquoi simplement perdre son temps à parler avec un sourd qui s'entêtait à faire l'ignorant ? Ne la connaissant pas, tu pouvais certainement penser qu'elle était de nature rancunière et ne voulait que sévir ce qui lui déplaisait. Une sorte d'être absolu, dans son espèce. Puis, parlant de préjugés, tu voyais bien comment elle te scrutait sans aucunes restrictions. Tu ne vis d'ailleurs qu'une sorte d'égocentrisme, assimilé à du dégoût, ce qui ne fit qu'accroître l'irritation que tu portais envers elle. Elle semblait plus âgée, certes, mais son ton aigre laissait plutôt voir une gosse ivre de sa nouvelle liberté de citoyenne. Enfin, à quoi bon commencer à juger quelqu'un dans le tas si, par dessus le marché, cette femme apparemment aussi abus d'elle-même ne prenait même pas la peine de se soucier d'uniquement elle, au lieu de critiquer la nouvelle décadence ? Eh puis, laissons tomber cela. Tu te lassais déjà d'elle. Et les mots qui sortirent de sa bouche ne changeaient en rien ton indifférence pourtant évidente envers elle. Tu voulais qu'elle s'en aille, après avoir fait sa dinde de base-cour, afin qu'elle puisse exercer son autorité ailleurs. 

« Oh, désolée, je ne t'avais pas vu! Je ne doute pas de l'importance de votre conversation, elle est juste déplacée. Ton ami travaille, tu lui empêches de faire ses devoirs, et du coup ça gêne tout le monde. »

Tu tiquas au contact de ses coudes sur le comptoir de bois mais ne bronchas pas. Toujours plus dégoûtée, tu commençais à littéralement la fusiller du regard, sans réellement lui apportait une attention particulière, quand celle-ci te confia qu'elle ne t'avait pas aperçue. Mensonge. Tu avais bien vu qu'elle t'avait remarqué, là, à discuter avec le nouveau venu. Mais bon, tu préféras en rire plutôt que d'en pleurer. Le monde était fait d'hypocrite, toi la première, fallait s'y faire. Par contre, la suite avait eu le don de t'agacer plus que tout. Ton sourire devint presque ironique, même si on aurait cru en prime qu'il était authentique. Tu eus envie de répliquer, et débutais même. 

« Oh, mais moi aussi, je ne doute pas de ta prestigieuse présence. Le client est roi, après tout, ne t'inquiètes pas. Enfin, disons-le directement, s'il... »

Mais ne la finis même pas. L'employer t'arrêta net, ce qui eu le don de te faire froncer les sourcils. Tu le questionnais du regard, quand celui-ci te lança un regard peiné. Sans aucune once de compassion, tu arquais un sourcil, ton regard descendant doucement sur l'objet des paroles fugaces débitées à l'instant même. Ah. Il avait finalement eu la bonté de lui apporter son fameux livre de plaintes ? Il était temps. Et apparemment, la brune partageait tes émois de bon cœur. 

« Enfin ! Merci, » fit-elle de mauvaise foi, ce qui alerta le jeune homme qui commençait à sérieusement devenir anxieux. « N'aie pas peur, ça prend même pas 5min, je finis ça et je vous laisse parler à nouveau. J'en suis sûre qu'il vous reste énormément de choses à vous dire. »

En effet, elle ne pouvait pas si bien dire que ça. Tu ne réagis pas à cette remarque, qui te visait particulièrement mais, relevas le garçon devenu simple à tes côtés. Il bafouillait intérieurement des excuses, trifouillait ses doigts, exprimant sans mal sa gêne. Tu pouffais en silence, comme tu savais si bien le faire, face à tant d'inquiétude. Enfin, toi, tu ne savais rien de la colère qu'allait habiter le patron et tu ne t'en souciais guère. Il avait toujours été gentil avec toi, un peu comme un grand-père, même s'il pouvait être ton père au vu de son âge. Mouais, t'étais protégée du monde. Relevant tes yeux, tu fixais les faits et gestes de la touffe brune, avant de bailler discrètement de fatigue, tes paupières virevoltant, ne sachant s'ils devaient se fermer ou finir clos. Déjà ? Tu n'avais presque rien fait de ta journée. Était-ce le froid morbide qui te rendait si vulnérable ? Comme une gamine irréfléchie de soi-même, tu t'en souciais guère et le regretteras après, surtout quand tu seras obligée de rester clouer au pieu, le nez pourpre. La fatigue te rendait impatiente, au fur et à mesure des secondes. Et ce manque de hâte t'irritait. 
Pourtant, quand elle fit volte-face, ses cheveux suivant le mouvement, tu ne pus t'empêcher de faire la moue, pensant à ta routine. Le doute reprit de plus bel quand l'espagnole vous salua d'un geste sans aucune volonté apparente, presque comme si on lui forçait à être polie. Nouveau froncement de sourcils. Tes sens aux aguets, tu marchas à ses côtés en pressant le pas, arrivant devant elle. Tes prunelles écarlates la fixaient et le sourire rieur qui ne quittait pas tes lèvres depuis bien une heure ne partit pas non plus. Tu désignas une étagère à ta droite, l'air moqueuse. 

 « Milles excuses. J'en oubliais presque l'objet de ta clémente visite. Ne voulais-tu pas un vêtement en particulier ou comptes-tu tout laisser tomber pour une personne dont l'amabilité se rapproche de la tienne ? » poursuivant, tu ne lui laissas pas continuer, enchaînant dans ta tirade,  « Il serait bête de partir aussi ignoblement de cet endroit, surtout après s'être fait mutuellement perdre du temps. » 

Tes yeux ne la lâchaient pas. Ton corps ne bougea également pas. Ni toi ni elle ne bougeaient. En fait, on se demandait surtout pourquoi tu continuais la conversation puisque le sort de cette demoiselle ne te souciait pas le moindre du monde. Il y a eu une sorte de frénésie. Une nouvelle curiosité. 



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MessageSujet: Re: Et c'est comme ça qu'on commence? [Dolores]   Et c'est comme ça qu'on commence? [Dolores] EmptyMer 27 Fév - 12:09

Tranquillement, notre Candy signait le livre, elle avait qu’elle ferait vite, mais el réalité elle prenait son temps, maintenant qu’elle avait l’objet de ses désirs entre les mains pourquoi se presser ? Par contre, elle ne pouvait pas écrire plus lentement et finit bien par fermer le maudit bouquin. Elle le rendit au vendeur, qui, mains tremblantes, avait peur de le prendre et le ranger, il devait le montrer à son patron à la fin de la journée, ne sachant se le laisser là il doutait. La brune poussa un peu plus l’objet vers lui, indiquant que tout était finit désormais, que son destin était tracé. Tragique. Elle rangea sa plume dans son sac, vérifia l’heure et entreprit de sortir de la boutique, elle commençait à étouffer la dedans, être dans la même pièce qu’une gamine comme la fille aux cheveux roses n’était pas agréable pour elle. Certes, elle s’était laissée emporter par les préjuges et les apparences, mais que voulez-vous qu’elle fasse ? Applaudir le comportement enfantin de ces deux-là ? Avouez-le, vous aurez fait la même chose, et certains d’entre vous aurez régis même pire !

Candela était déjà à la sortie quand la fille apparut en face d’elle. Que lui voulait-elle encore ? Lui riposter ? La traiter de tous les noms possibles parce que maintenant le garçon avait trop peur de continuer avec leur connerie ? C’était ça, plus au moins, ce qu’elle voulait. La fillette commença à parler, si elle croyait que la brune allait lui prêter un peu d’attention et écouter ce qu’elle avait à dire elle se trompait. La jeune Mendoza était fatiguée d’elle, de son hypocrisie, de ses faux airs de diva, cette fille n’était rien à ses yeux, elle était devenue invisible, et pendant qu’elle continuait à parler sur la gentillesse et autres délires Candela pensait à ce que lui restait. Bah quoi, sa journée est bien plus importante que l’autre-la en face d’elle.

Soudain, quelque chose lui fit revenir, la fille n’avait pas tort, elle était venue ici acheter quelque chose, mais c’était quoi encore ? Ah oui, écharpe et bonnet ! Candela avait complètement oublié le but de sa vraie mission. Il était facile de savoir ce que lui traversait maintenant l’esprit, il suffisait de voir son expression : d’abord, un sourcil arqué questionnait son interlocutrice, ensuite les yeux grands ouverts de surprise et enfin un sourire. Puis, elle ignora à nouveau la fille et rentra dans la boutique. Le pauvre vendeur, à sa vue, eut peur, mais Candela le rassura tout de suite.

- Non, je ne suis pas revenue pour signer encore, j’ai juste oublié ce que je voulais. Tu peux me montrer le bonnet et l’écharpe blancs qui se trouvent là-haut ?

Le jeune homme se pressa de lui apporter les objets demandés et entama un long monologue sur la texture et la qualité de l'ensemble. Voulait-il se rattraper? Sûrement, mais Candela était en mode bonheur et n’étendait rien, l'autre pouvait parler pendant des heures sur la laine blanche que la jeune brune ne se souviendra de rien après. L'homme se rendit compte, arrêta de suite et sourit, tel un imbécile heureux, ses problèmes étaient finis, pour le moment.

- Oui, ceux-là. Oh, trop doux !

Elle faisait un peu enfant à ce moment-là, mais Candy aime les choses douces, moelleuse au tact, la laine est bien trop agréable pour qu'elle ne prête pas attention au moindre détail, mais en blanc? Venga Candy, le blanc se salit trop vite et tu n'aimes pas faire le linge, demande une autre couleur, un marron chocolat? Non, t'en en as assez avec tes cheveux. Elle se mit à parcourir la boutique de ses yeux marrons, illuminés désormais avec une petite lueur paisible, un bonnet bleu-vert avec un pompon l'interpella.

- Montre-moi celui-là, oui, le bonnet à pompon.Le vendeur s'empressa, on dirait qu'il s'était proposé obéir au moindre ordre de l'espagnole, de lui faire plaisir, histoire de se rattraper. Merci. Je pense que je vais finalement prendre l’écharpe et le bonnet dans cette couleur.

Mais la voilà toute contente! Elle avait enfin trouvé ce qu'elle recherchait depuis des heures, elle avait faillit partir sans, mais non. Elle allait payer quand elle remarqua que la fille aux cheveux roses, dont le prénom lui était inconnu et s'en fichait pas mal, était toujours là, sur le pan de la porte, comme une statue. Et bien sûr, Candela ne put pas s'empêcher:

- Mais tu es encore là? Mets-toi au moins sur le côté pour que d'autres gens puissent entrer, tu prends toute la place.


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